Thierry Gervais Gango démolit Camus Mimb : ‘’ Tu étais devenu hautain, arrogant, cassant, méprisant et parfois insultant ‘’
Le scandale Martin Camus a suscité des réactions
controversées au sein de l’opinion publique.
Le journaliste sportif est lynché au sein même de la sphère médiatique, et en
premier par ses confrères journalistes.
Afripulse vous propose l’intégralité de sa tribune. LETTRE
OUVERTE À NOTRE MCM NATIONAL
Mon cher Martin,
Il y a bientôt longtemps qu’on s’est connu,
sur les bancs briquebalant de ce métier que nous avons embrassé par passion.
Assis sur nos passés de présidents de club journal dans nos lycées respectifs.
Et nos rêves de nous distinguer par la qualité de notre manière de pratiquer le
journalisme.
Nous avons partagé de bons moments d’amitié.
Et en partagerons encore, je l’espère. Gardant le lien et le liant, nous
témoignant du respect je crois, même si la distance physique, la vie, nos
différences n’ont pas permis que nous nous rapprochions davantage.
C’est fort de cette amitié qu’à chaque fois
que cela s’est imposé à moi, j’ai fait le choix de la franchise et de la
vérité. Te dire la vérité telle qu’elle m’apparaissait. Te reprochant, sans
avoir besoin de porter des gants, de paraître de plus en plus hautain,
arrogant, cassant, méprisant et parfois insultant, même vis-à-vis de personnes
qui ne demandaient qu’à t’aimer pour ce que tu es et n’es d’ailleurs pas
toujours. Ne comprenant pas tes prises de position à l’emporte-pièce ou
critiquables à la suite des sorties de Richard ou de Charlotte.
Merci de me donner d’être cet ami là. Dont «
la bouche n’a ni de dimanche ni de férié ». Parce qu’au fond, tu respectes la
différence. Même si des fois, celle-ci peut te contrarier.
Lorsque que sur ton compte on accolait ces
jolies étiquettes, tu disais t’en fourre. Moi je disais : laissez! C’est Camus.
Il changera un jour. Le temps est peut-être venu. Plus tôt peut-être que je
l’envisageais.
Mais pour tout te dire, je ne savais pas que
ce temps viendrait avec des nuages si épais et si sombres, si concentrés,
gonflés tels ces cumulus qui se sont nourris pendant longtemps de la charge de
leurs viscères, pour bien nous tomber dessus avec la force des bourrasques
dévastatrices. Et le fracas ds écumes bouillonnantes.
Martin,
Tu as fait une faute. Bill Clinton en avait
fait lui aussi, en essayant de nier quelque chose d’immoral, avant de se
repentir. Ta faute n’est pas tant de t’être prêté au jeu d’un partie fine des
plus chère/chair à payer. C’est ton affaire.
Tu as fauté lourdement parce qu’après avoir
été acteur de cela, et quelque part complice de la diffusion de ces images, tu
as menti, par réflexe pour te protéger et protéger ton complice dans le
plaisir, alors que la dignité d’une fille, qui aurait pu être la tienne, était
jetée aux chiens. C’était un réflexe, compréhensible. Que tes amis n’ont pas
apprécié. Que l’opinion qui te donnait tant de crédit ne sait digérer.
Tu as menti. Peut-être du fait de cet orgueil
qui t’a empêché de te taire quand on te l’a suggéré au début de cette affaire.
De te murer au moment où, justement, la parole sincère de l’homme dévasté que
tu dois être en principe, est attendue.
Tu n’as pas dit
la vérité du fait de cette arrogance qui est devenue ton nouveau prénom sur les
réseaux sociaux. Ton nom, disent certains « amis », étant quant à lui, « Imbu
». A toi de les faire mentir. A défaut de convaincre les plus sceptiques. Tu en
as les moyens.
Te voilà sous la coupole du jugement ultime.
Une posture que je ne souhaite pas au pire de mes ennemis. Te voilà, assis au
tribunal de cette opinion qui t’a porté aux nues, qui a fait de toi ce que tu
es et qui s’afflige de ton éconduite, menaçant d’envoyer dans le train de la
géhenne où tu es assis, ceux qui veulent implorer le pardon pour toi. Même si,
c’est vrai, ils ne le peuvent pas tout à quand toi-même tu ne t’es pas plié à
cet exercice.
Wilfrid, restaurateur, a commis deux
communiqués que toi, le brillant journaliste, a repris à ton compte, sans peser
le chapelet de péchés que comportaient ces communiqués.
A la suite d’une
sortie de Wilfrid, tu as fait prendre à RSI, acte dans une affaire qui
concernait des individus. Une autre faute. Parce que cette marque que tu as si
bien bâtie ne t’appartient plus. Parce que tu dois faire le distinguo entre une
belle radio qu’il faut préserver, et toi, qui doit te racheter.
Je n’ai pas le souvenir, dans toute cette
bourrasque, avec des faux comptes et fausses nouvelles qui circulent, qu’à
cette jeune fille violée dans son être et sa dignité par ces images divulguées,
qu’à ses parents et sa famille meurtris et humiliés, qu’à ses proches salis,
aux femmes affligées, à la corporation indexée, aux tiens désabusés, à nos
enfants qui seront stigmatisés et surtout à l’opinion dépitée, tu aies pensé à
demander pardon. Simplement. Humblement. En laissant parler la sensibilité qui
est en toi. Et l’humain profond qu’écrase parfois et sans doute, ton torse
bombé.
Il nous est tous arrivé de pêcher. De fauter.
Parfois de manière plus grave. Si on éclairait soudain nos vies d’un
révélateur, celui nous révélerait tout nus, parfois dans nos hideurs les plus
rebutantes.
Vous nous avez blessés. Mais comme disait
cette maman à cette fille que vous avez exposée, je ne sais vous haïr là où
j’ai le pouvoir de vous parler du fond du cœur pour vous inviter à un sincère
acte de contrition. Dont dépend peut-être quelque redemption.
Ne dit-on pas que nos péchés sont
rachetables. Tout dépendant de notre manière de contrition. De Notre manière de
demander miséricorde des hommes avant celle de Dieu. Notre façon de demander
humblement pardon à ces pêcheurs qui haïssent, dans ce cas précis, ce que nous
avons de plus abject.
Sincèrement,
Thiéry Gervais Gango