Affaire Shakiro : Désespéré, l’homosexuel devra encore attendre pour être fixé sur son sort !
Le célèbre transgenre Shakiro est écroué à la prison de
New-Bell depuis le mois de février dernier.
Interpelé pour homosexualité, son procès ne cesse d’être reporté par le
Tribunal de Première Instance.
Ndjeukam Loïc alias Shakiro et Mouthe
Roland alias Patricia ont été interpellé le 08
février dernier pendant qu'ils ou elles étaient dans un restaurant de la
place puis mis en détention provisoire à la prison centrale de New Bell
après un passage éclair devant le procureur du tribunal de première
instance pour des motifs d'outrage privé à la pudeur, défaut de carte nationale
d’identité et tentative de pratique d'homosexualité.
Depuis cette date, les deux transgenre sont passés deux fois
devant le juge pour autant de renvoi. Pour ce qui est de l'audience de ce lundi
05 Avril ,c'est une fois de plus à la demande du procureur de la République
qu'ils ont vu leur sort reporté pour ce que le juge a appelé ''ultime renvoie
ferme'' . Ceci au grand dame des conseils des deux concernés et autres acteurs
des droits de l'homme chapeautés par Me Alice Nkom qui elle a essayé avec
les meilleurs arguments de convaincre la cour de laisser ses clients
comparaître libres compte tenu du contexte sanitaire actuel et les domiciles de
leurs parents respectifs étant connus.
''Nous sommes très déçus par ce nouveau renvoi . C'est une
nouvelle démonstration du non respect des droits de l'homme au Cameroun.
L'incapacité visible des juges a statuer sur cette affaire au point de la
renvoyer chaque fois démontre a suffisance la légèreté avec laquelle les
justiciables sont traités au Cameroun et cela ne présente pas un visage
reluisant de la justice camerounaise'' déplore Nkwain Hamlet défenseur des
droits de l'homme.
Si le procès de shakiro et Patricia attire tant l'attention
de l'opinion publique nationale et même internationale, c'est parce qu'il
apparaît comme un tournant décisif dans la situation des personnes LGBT au
Cameroun. Alors que la question reste encore sensible,l'issue de ce procès
entraînera sûrement une vague de commentaires tant chez les défenseurs des
droits des LGBT que chez ceux qui s'indignent par ces pratiques qu'ils jugent
contre nature.
Notons qu'En cas de condamnation, les deux prévenus
encourent une peine allant de six mois à cinq ans de prison ferme
Le rendez-vous est donc calé pour le 12 avril prochain pour
connaître l'issue de cette affaire.